Socotra, l'île aux merveilles
Mon avis sur l'île de Socotra :
J’ai visité Socotra en décembre 2024, et j’ai adoré cette île qui est un véritable eldorado pour le touriste moderne, en recherche d’aventure, de nouvelles destinations, du brin d’excitation que procure la visite d’un territoire qui fait peur (le Yemen) et surtout de paysages qui n’existent nulle part ailleurs. C’est simple, sur les années à venir c’est un des top 3 des pays à visiter sur la planète pour les voyageurs.
Une île, deux aventures totalement différentes…
Les plus 👍
- Un véritable monde perdu
- Des paysages magnifiques, que ce soit la mer, les dunes blanches ou les montagnes
- Des espèces végétales et animales qu’on ne trouve nulle part ailleurs
- La gentillesse des locaux et l’accueil d’un pays qui s’ouvre à peine au tourisme
Les moins 👎
- Le prix du voyage (vol charter à 1000€)
- Pas de confort (pour moi c’était un plus et çà faisait toute l’expérience)
- Un lieu tellement peu visité qu’il est difficile de sortir de l’itinéraire organisé
Le point Culture : Socotra, le monde perdu
Nichée au large du Yémen, l’île de Socotra est un monde à part, qui fait penser à l’île de Jurassic park. Entre ses 700 espèces animales endémiques, ses arbres « dragons » qu’on ne trouve pas ailleurs sur la planète et son isolement presque total au cours des derniers millénaires, Socotra est un éco système à part (classé au patrimoine de l’Unesco pour sa diversité) et un joyau préservé. Son surnom est « l’archipel oublié » : çà claque.
Historiquement, l’île est un carrefour de navigation entre l’Afrique, l’Arabie et l’Inde. Les Grecs l’appelaient « Dioskouridès » et explorateurs comme pirates l’ont longtemps habité.
Pour autant, Socotra est restée extrêmement isolée, sans route goudronnée, sans internet, avec peu d’électricité. C’est aussi dû à la situation géopolitique du moyen-orient, le Yemen étant un territoire en guerre « civile » où s’affrontent les intérêts économiques des pays voisins. Ne vous inquiétez pas, Socotra est totalement sure et préservée de ce conflit.
Avant de partir :
On se rend compte que Socotra n’est pas une destination comme les autres bien avant l’atterissage : aucun vol commercial n’est autorisé sur l’île, et il ne reste que deux options pour l’atteindre : le bateau depuis le Yemen (un territoire en guerre quand même) et les vols charters depuis Abu Dhabi à 1000$ auquel il faut rajouter le vol depuis Paris, souvent pas donné.
À cette barrière financière importante, il faut rajouter une barrière technique : il est quasi impossible d’atteindre l’île en autonomie, les autorités ne délivrant le visa obligatoire qu’aux habitants de l’île, qui le revendent ensuite aux agences Emirati qui se multiplient en ce moment.
Il faut donc le dire : atteindre Socotra est une aventure. Obtenir le tampon du Yemen à l’aéroport (c’est facultatif) vous compliquera en plus la tâche pour vos prochains voyages aux USA puisque le pays fait partie de la liste noire exclusive de l’ETSA.
Si comme moi rien de tout çà ne vous fait peur et que vous souhaitez toujours faire partie des happy few (3000 touristes par an!) contactez moi via mon agence de voyage et je vous organiserai tout çà moi même et au meilleur prix via mes contacts sur place.
Infos pratiques :
- Pas de wifi (vous croiserez peut être un voyageur fortuné et starlink)
- Pas de confort : les toilettes mille étoiles sont une belle découverte
- Paiement uniquement en cash sur l’île
- Vol uniquement par Abu Dhabi deux fois par semaine
- Visa uniquement via les agences locales
- Un voyage qui revient cher
À qui je recommande Socotra ?
Tout le monde peut se rendre à Socotra. L’île est prête pour les touristes, à la seule condition qu’ils mettent de côté leur petit confort : il est vrai que les toilettes et les douches que vous rencontrerez sur votre route ne sont pas à la hauteur du budget que vous mettrez sur ce voyage.
Également, et même si çà va changer bientôt (et c’est dommage), l’île ne possède qu’un seul vrai hôtel, qui est situé à la capitale, loin des spots à visiter. C’est simple, pour profiter de l’expérience au maximum, ce sera camping !
Respecter Socotra :
L’île a vécu plusieurs millénaires sans pollution. L’éco-tourisme ne doit pas être qu’un slogan accrocheur :
- Ne pas déranger la faune ou détruire la flore
- Toujours demander avant de photographier les locaux (et ne jamais photographier les femmes)
- Réfléchir à ce qu’on amène sur place (crèmes, PQ, électronique, cigarettes…) et surtout ce qu’on laisse !
- Faire attention aux interactions financières avec les locaux, notamment les enfants : ne pas leur donner d’argent, ou de choses qu’ils peuvent vendre, ils auraient vite fait d’arrêter d’aller à l’école !
Mon itinéraire à Socotra :
Si vous voulez en savoir un peu plus sur mon aventure à Socotra, allez jeter un coup d’oeil à mon article « Avis, Conseils et Itinéraire » ! J’y détaille le parcours type d’une semaine sur l’île, celui que vous ferez si vous craquez pour ma proposition d’agence de voyage Odyssélux !
Petits spoilers : mes coup de coeur du voyage :
Dormir sous les étoiles à Arher Beach, la plage aux immenses dunes blanches qui se jettent dans la mer
Marcher sur le Diksam Plateau, au milieu de mille « Dragon Blood Trea »
Jouer les Robinsons Crusoe à Shoab Beach, une des plus belles plages de la planète
Faire des blagues avec les habitants, leur accueil en général