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Les Saintes : l'incompréhension

Les Saintes : l'incompréhension

Mon avis sur les Saintes :

En Guadeloupe depuis une bonne semaine, nous décidons de nous aventurer aux Saintes, pour une escapade d’une journée et le clou du spectacle de notre voyage en amoureux. Spoiler alert : çà ne l’était pas. C’est exactement autour de ces endroits extrêmement touristiques que j’ai forgé ma passion du contre-voyage et des pays plus « reculés »… 

Pour arriver aux saintes, plusieurs options : Le bateau depuis Pointe à Pitre, est une option simple, mais le trajet est un peu long (1h30-2h). Plus classique, la traversée depuis Trois-Rivière, avec le Miss Outre-Mer (j’adore ce nom). 

Bon, mon dessin est pas top, mais il vous situe les Saintes, un petit chapelet d’îles au sud de Basse-terre et peut être l’endroit le plus connu de Guadeloupe. En tout cas, j’en avais entendu parler par plusieurs voyageurs revenus avec des étoiles plein les yeux. J’avais des attentes. C’est toujours quand on a des attentes qu’on est le plus déçu, non ?

Depuis Trois Rivières, la traversée coute environ 50€ par personne aller retour et prend une demie heure. Si comme moi vous avez pris votre camp de base autour de Pointe à Pitre, il faut déjà une heure (hors bouchons) pour arriver jusqu’au débarcadère : la virée à la journée aux Saintes peut donc être une grosse expédition. 

Nous étions en Guadeloupe en pleine vacances de février, et donc en pleine saison : ce n’est pas la meilleure idée. Nous avons pris le premier ferry pour éviter le monde, à 8h15. C’était peine perdue, il débordait déjà de marmots couverts de crème et d’américains aux chemises à fleur… 

Nous arrivons à Terre de Haut en début de matinée, avec des centaines de touristes qui déferlent sur la petite place plutôt mignonne du village. C’est airbnb land et çà se voit : chaque bâtiment est soit un commerce de chinoiseries, soit affiche fièrement un numéro de téléphone pour permettre la location. Concernant la bouffe, les tarifs sont bien au delà de ce qu’on voyait sur l’île principale et la qualité ne semble pas être au RDV (au vu des nombreux avis) : la meilleure idée est de prendre un sandwich et de le manger sur une plage. De toute façon, nous ne sommes venus ni pour les chinoiseries, ni pour la bouffe, mais bien pour les plages paradisiaques, donc cette première déconvenue est vite oubliée. 

Mais les Saintes, c’est grand (13km2) et il faut louer un moyen de transport pour sortir du centre-ville. Vélo ou scooter, le choix est vite fait et mes cheveux au vent me rappellent mes roadtrip en Asie, c’est le kiff. Le kiff a un prix : 40-50€ la journée, assurance et essence comprise (et un casque, contrairement à certains endroits en asie). Par contre pour ce prix là vous avez des casques qui ne doivent pas protéger beaucoup et des scooters qui ont vraiment trop vécu : faites gaffe. J’ai loué chez Scoot’Aux Saintes, mais je pense que tous les loueurs de l’île ont le même genre de scoot et le même prix : pas très sérieux, on est en France quand même…

Il est encore tôt, nous filons vers la plage la plus connue de l’île pour y être avant la vague de touristes : le Pain de sucre (photos ci dessous). Là, c’est la douche froide. Malgré une très jolie maison (et un bateau échoué), la plage est très étroite, petite, couverte d’algue, et il y a déjà du monde. Incompréhension totale des avis ultra positifs du lieu… Personne n’est allé en asie ou quoi ? 

C’est donc déjà le moment de fuir. Nous partons vers l’extrémité Ouest de l’île et l’Anse Crawen. Assez large, pas bondée, la vue y est dégagée et l’eau turquoise. Enfin un petit coin de paradis ! Une petite averse nous en déloge malheureusement avant le déjeuner, et nous retournons vers un centre ville bondé de touristes affairés à se remplir l’estomac. De notre côté, nous sommes en mode backpackers et nous prenons un sandwich au Robbe Steack, une épicerie fine aux prix corrects pour l’île. Rien d’extraordinaire, mais honnête.  

Nous cassons la croute non loin de l’aérodrome des Saintes, un lieu sympa pour prendre des photos sur le tarmac. L’est de l’île est très différent, soumis à des vents forts et la côte y est plus déchirée. Malheureusement, le temps n’est toujours pas clément avec nous et la pluie nous déloge une nouvelle fois.

Nous nous dirigeons alors vers l’extrémité est de l’île et la plage de Pompierre. Là aussi il y a du monde, là aussi il y a du vent, mais le soleil brille de mille feux et nous arrêtons de chercher un coin tranquille et authentique aux Saintes. C’est l’heure de la sieste. Si j’avais mon propre bateau, je rentrerai à mon hôtel en Guadeloupe. Mais je n’ai pas de bateau. 

Au réveil, c’est déjà l’heure de retrouver le ferry. Le soleil tombe et la lumière rasante magnifie enfin l’île. Nous passons par les hauteurs du Fort Napoléon pour surplomber les Saintes et voir enfin un paysage de carte postale, des dizaines de voiliers sous une lumière orange. C’est cool. À 18h, nous sommes dans le ferry bondé, qui sent la crème solaire et où les corps de blanc becs fortunés et gras sont rougis par le soleil. Il faudra encore attendre 2h dans les bouchons pour rentrer à la maison et enfin commencer à se refaire les images : comment avons nous fait pour autant passer à côté du joyau de la Guadeloupe ? 

En résumé : 

  • Trop touristique
  • Trop cher
  • Scooter de mauvaise qualité et dangereux
  • Peu authentique…
  • Pas plus beau que certaines plages de l’île principale 
  • Grosse journée d’expédition

L’alternative : Marie Galante paraît beaucoup plus sauvage et agréable… Mais je ne l’ai pas personnellement testé. Sinon, il y a vraiement des endroits moins touristiques et tout aussi beau en Guadeloupe, sans avoir à prendre le bateau, allez voir mon article plus global sur l’île !

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